vendredi 6 novembre 2009

Analyse et lecture critique d'articles récents sur l'intérêt du escitalopram dans le traitement de la dépression du sujet âgé

Publié sur http://www.revuedegeriatrie.fr

Résumé

La dépression du sujet âgé recueille depuis longtemps l'attention des gériatres et voit depuis quelques années naître de nombreuses recommandations professionnelles de bonnes pratiques pour l'encadrer et pointer son enjeu décisif en termes de priorité de santé publique dans notre pays. Elle y a eu une place de choix dans le plan de Santé Mentale 2005 - 2008, et les travaux se poursuivent au-delà, en particulier auprès la Haute Autorité de Santé (HAS). De nombreux angles d'attaque du sujet concourent tous au même constat: elle est insuffisamment diagnostiquée et son traitement médicamenteux et non médicamenteux mérite résolument d'être optimisé. La dépression du sujet âgé peut prendre de nombreux visages, mais ses caractéristiques principales semblent être, chez la personne âgée et très âgée, outre sa fréquence: son association à la poly-pathologie et la polymédication (corollaire bien connues dans cette population), aux facteurs environnementaux très intriqués (isolement social, géographique, nombreux événements fragilisant de cette période de la vie, comme par exemple les deuils successifs, le fait de s'occuper d'un époux ou d'une épouse atteinte d'une maladie d'Alzheimer - être aidant familial), et l'entrée en institution. Les médicaments antidépresseurs comme la psychothérapie de soutien ont une place importante dans la prise en charge de la dépression caractérisée, mais ils souffrent encore trop souvent de ne pas nous offrir les preuves nécessaires à leur utilisation chez cette population spécifique de patients âgés. Nous passerons ici en revue critique deux travaux sur le escitalopram, publiés en 2007 et 2008, qui pourront nous éclairer quant à l'efficacité, la tolérance et l'impact pharmaco-économique de cette molécule chez le sujet âgé.


Summary

The depression of the elderly subject has drawn the attention of geriatricians for a long time. Many guidelines for good practices were established to point up the priority of this public health issue in our country. Depression featured prominently in the Mental Health plan 2005 - 2008, and many works concerning this disease are currently realized, especially by the National Authority of Health. Depression is often under-diagnosed and its therapy, either medicinal or non-medicinal, requires optimization. The elderly depression is frequent and can take many forms. However, in the elderly and very old, depression is mainly characterized by its association with polypathology and polypharmacy (a well-known corollary in this population), with complex environmental factors (social and geographical isolation, weakening events of this period of the life, such as successive mournings, looking after husband or wife with Alzheimer's disease - to be informal caregiver), and with nursing home admission. Antidepressant drugs as well as psychotherapy have a prominent place in the taking care of this disorder but they often do not provide evidence for specificity in this elderly population. We will present herein a critical review of two studies on the escitalopram, which have been published in 2007 and 2008, and could be of interest to throw light on the effectiveness, tolerance and pharmaco-economical impact of this molecule in the elderly subject.

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